Mathématiques appliquées

Cet article, chers lecteurs, est le soixante-neuvième. 69. Je sens déjà poindre votre malicieuse curiosité, je vois déjà se dessiner l'ombre d'un sourire sur votre visage, peut-être même, je devine un léger picotement quelque part dans votre anatomie. "De quoi vais-je parler?" suis-je en train de me demander. Tant de choses ont déjà été dites sur ce chiffre qu'il serait difficile d'être originale : crues, badines, crapuleuses ou légères, les expressions pour qualifier ce tête-à-queue ne manquent pas. Quel serait donc l'intérêt de faire ici la redite de ce que les chroniqueurs de Max et les rédactrices du Cosmopolitan ont déjà si bien décrit? Aucun, nous sommes bien d'accord. Vroumvroum n'est pas un manuel de kama-sutra, qu'on se le dise. Peut-être faudrait-il alors parler de l'union des corps en général, des sensations physiques et psychiques que provoque la fusion d'un homme et d'une femme? Je pourrais faire l'éloge du puzzle humain, du septième Ciel et de leurs saints patrons : Valentin, Nitouche et Durex. Voire même, on pourrait ici envisager l'Amour grandiose qui vous fait perdre tout contrôle, les sentiments profonds qui vous abaissent à l'état bestial, le total (aban)don de soi... Mais Vroumvroum n'est pas non plus un traité de sexologie ni même le panégyrique des amants amoureux. Serait-ce enfin l'occasion de se livrer un peu plus - un peu trop -, de se jeter en pâture et de se mettre à nu? Sans plus de plume pour écrire, sans plus de plumage pour se couvrir ; Maryse déplumée, en quelques sortes. Pour qui bat ce coeur? A quoi pense cette tête? Par où iront ces pas? Un blog, après tout, est un journal intime qui ne demande qu'à être violé par un maximum d'internautes. Or, Vroumvroum n'est pas le feuilleton voyeuriste d'une vie trépidante. En conclusion, puisque le chiffre "69" est ce qu'il est devenu, puisque Vroumvroum est devenu ce qu'il est, il me semble impossible d'aborder ce sujet délicat. Mais, comme d'autres choses, il a suffit de le frôler, de légèrement le caresser pour qu'il puisse s'éveiller...